La présence de calculs ou de bouchons urinaires (ou urolithiases) chez le chat correspond à une affection du bas appareil urinaire aussi appelée SUF (Syndrome Urologique Félin). Elle se manifeste par des difficultés à uriner, des mictions fréquentes, du sang dans les urines jusqu'à une impossibilité à uriner lors d'obstruction totale de l'urètre.
L'obstruction urétrale est une urgence médicale fréquente (9% des urgences médicales) : sans traitement le chat meurt en 3 à 6 jours d'une insuffisance rénale et d'un choc hydro-électrique graves.
L'obstruction urétrale se rencontre principalement chez le chat mâle castré, adulte (de 2 à 6 ans), sédentaire, ayant tendance à l'embonpoint et ce pour des raisons morphologiques : le diamètre de l'urètre se rétrécit au niveau du pénis, ce qui empêche l'évacuation naturelle des calculs qui se forment dans la vessie.
Les calculs urinaires se rencontrent également chez la femelle, mais ne provoquent généralement pas d'obstruction (1% chez la femelle contre 75% chez le mâle). La formation des calculs ou des bouchons urétraux est favorisée par une alimentation riche en minéraux, de faible densité énergétique, par un apport en eau insuffisant et une modification du pH urinaire (induite par le stress entre autre). Ils seraient plus fréquents en hiver.
Les calculs urinaires sont des concrétions cristallines fabriquées dans la vessie, à la faveur d'une urine concentrée (alimentation riche en minéraux, apport d'eau insuffisant, mictions peu fréquentes chez le chat sédentaire). Ces cristaux migrent, avec le courant de l'urine, de la vessie vers l'urètre qu'ils enflamment et peuvent obstruer.
Les calculs sont de différentes natures : struvites (50%), oxalates de calcium (40%), phosphates de calcium ou urates d'ammonium principalement.
Les bouchons urétraux sont des agglomérats de protéines (issues des glandes prostatiques) et de concrétions cristallines fabriqués dans l'urètre. Ils gênent le passage de l'urine mais la vessie n'est pas atteinte.
Lors d'obstruction, on observe à la même fréquence des calculs ou des bouchons.
La présence d'un calcul ou d'un bouchon dans l'urètre provoque une inflammation (œdème, douleur) de l'urètre aggravant le spasme et l'obstruction. L'obstruction complète est à l'origine d'une absence de vidange de la vessie pouvant entraîner sa rupture. La dilatation des voies urinaires peut se propager jusque dans les uretères (conduits reliant les reins à la vessie) et dans les reins. Ces phénomènes entraînent une insuffisance rénale aiguë, et de graves désordres hydroélectrolytiques manifestés par des vomissements, de l'anorexie, de l'apathie et des troubles cardio-vasculaires.
Enfin, la stagnation des urines favorise la multiplication des bactéries et les infections urinaires.
Les épisodes répétés d'obstruction urétrale peuvent induire une insuffisance rénale chronique.
L'obstruction urétrale est la maladie du chat, souvent castré, adulte, sédentaire, à tendance obèse, dont l'alimentation est riche en minéraux et l'apport d'eau insuffisant.
L'obstruction se manifeste par des difficultés urinaires, du sang dans les urines, des mictions très répétées ou au contraire une impossibilité à uriner. dans certains cas, le chat à tendance à délaisser la litière et essaye d'uriner à d'autres endroits. Il se lèche plus fréquemment la zone génitale. Le chat perd de l'appétit et peut présenter des vomissements. L'abdomen peut être tendu et douloureux. Au bout de 48 heures d'obstruction, l'animal est en état de choc : hypothermie, tremblements, coma.
L'obstruction urétrale est donc une urgence : consultez rapidement le vétérinaire.
A partir des éléments que vous allez d'écrire, des signes cliniques (déshydratation, palpation de la vessie, auscultation cardiaque), votre vétérinaire va réaliser différents examens complémentaires pour localiser l'obstruction, la caractériser, et mettre en évidence les complications.
Une radiographie de l'abdomen peut mettre en évidence la présence des calculs dans la vessie et dans l'urètre (supérieurs à 3mm). L'échographie peut être utilisée à ces mêmes fins et permet de réaliser une ponction de la vessie pour récupérer de l'urine et l'analyser.
L'analyse de sang renseigne sur l'état d'avancement de l'insuffisance rénale et les complications électrolytiques. L'analyse d'urine est primordiale : on mesure la densité urinaire, on réalise une bandelette et on analyse la nature des cristaux et la présence des bactéries.
Le but du traitement est de soulager rapidement l'animal en vidant la vessie et en corrigeant ;es troubles hydroélectrolytiques par le biais d'une perfusion adaptée à chaque cas.
Il convient ensuite de lever l'obstacle présent dans l'urètre. Cette manipulation se fait sous anesthésie générale, qui présente un certain risque en fonction du degré des complications de votre animal. Dans les cas les plus favorables, le passage d'une sonde directement dans l'urètre permet l'évacuation du calcul ou du bouchon. On laisse cette sonde en place pendant 48 heures. Une couverture antibiotique est mise en place.
Dans les cas réfractaires, la chirurgie est nécessaire. L'intervention consiste à ouvrir l'urètre au niveau du pénis, là où il se rétrécit, pour permettre l'évacuation des calculs et/ou du bouchon. Elle ne peut être réalisée que lorsque l'animal est stabilisé par le biais de vidange de la vessie et de perfusions intraveineuses adéquates. Elle constitue un traitement définitif de l'obstruction mais n'en résout pas la cause : les mesures de prévention doivent être malgré tout appliquées, sinon il y aura des récidives.
Les calculs présents dans la vessie sont retirés à la faveur d'une intervention chirurgicale consistant à ouvrir l'abdomen puis la vessie. Certains calculs peuvent être dissous par le biais d'une alimentation diététique particulière.
Pour prévenir l'apparition de ces calculs urinaires, il faut apporter à son chat une alimentation équilibrée, de bonne qualité, fractionnée en plusieurs repas dans la journée mais en quantité mesurée. On respecte ainsi un pH urinaire stable au cours de la journée. Pour diluer les urines, on stimule la prise de boisson par des fontaines à eau, en humidifiant les croquettes ou en utilisant des aliments humides.
Les calculs de struvites peuvent être dissous par le biais de l'alimentation, en acidifiant les urines. Cette alimentation diététique à but thérapeutique doit être limitée dans le temps, jusqu'à la disparition des cristaux. Elle est relayée par une alimentation physiologique ci-dessus indiquée.
Les calculs d'oxalate ne peuvent être dissous par l'alimentation : ils doivent être retirés chirurgicalement.
La lutte contre l'embonpoint et la sédentarité est également une priorité de la prévention de l'apparition des ces obstructions urétrales. Les modifications brutales de régime alimentaire et les situations de stress (déménagement, arrivée d'un autre animal…) sont des éléments favorisant les modifications de pH urinaire et donc l'apparition de cristaux urinaires.
L'obstruction urétrale est une urgence médicale pour laquelle le pronostic vital est engagé. Plus l'obstruction dure dans le temps, plus les répercussions sur l'organisme sont graves et moins la récupération sera bonne. Cependant, si la prise en charge est rapide, la plupart des complications sont réversibles.
28/09/2023 - Conseils du vétérinaire
L'anesthésie : mode d'emploiL'anesthésie est un domaine qui, méconnu, vous effraie souvent. Les vieux démons ancestraux vous la font redouter, pourtant aujourd'hui l'anesthésie est de plus en plus sûre en médecine vétérinaire grâce à des protocoles adaptés à chaque animal.Définitions :Anesthésie générale : état de narcose accompagné d'une diminution des réactions neurovégétatives et d'une altération transitoire des fonctions respiratoire et cardiovasculaire. Ses objectifs sont la perte de conscience, l'absence de douleur et le relâchement musculaire.Narcose : sommeil artificiel obtenu par l'administration d'une substance chimique, le plus souvent au cours d'une anesthésie générale.Analgésie : fait de supprimer la sensibilité à la douleur aiguë, qu'elle soit transitoire (suite à un acte chirurgical, par exemple) ou chronique.Dans quels cas une anesthésie est nécessaire ?Contrairement aux humains, nous ne pouvons pas demander aux animaux de ne pas bouger pendant que le vétérinaire réalise certains soins. C'est pourquoi un certain nombre d'actes sont réalisés sans anesthésie chez l'humain et en nécessitent une chez l'animal : détartrage, soins de plaies, certaines radiographies, scanner, certaines échographies, pose d'une sonde urinaire chez le chat, pose d'une perfusion chez le chat, réalisation d'une prise de sang... Dans ces cas, en fonction du tempérament de l'animal et de l'acte à effectuer, le vétérinaire adapte son protocole de la simple tranquillisation à l'anesthésie générale.De même, le vétérinaire peut avoir recours à une anesthésie pour certains animaux non coopératifs voire agressifs (ou sauvages) afin de réaliser un examen clinique ou des petits soins.Enfin, toute intervention chirurgicale (incision de la peau pour atteindre un organe) nécessite une anesthésie générale.L'anesthésie locale est pratiquée pour la réalisation de soins sur une petite partie du corps (pose d'agrafe, nettoyage d'une plaie) sur des animaux patients et dociles. Elle est également utilisée en complément d'une anesthésie générale pour supprimer la douleur de la zone opérée.L'appréciation du risque anesthésique est corrélée :- à l'âge : bien que l'âge, ne soit ni une maladie ni une contre-indication absolue à l'anesthésie générale, il est souvent associé à des affections et prédispose aux complications. Chez le chien de plus de 8 ans, le risque anesthésique est multiplié par 4, mais pas de relation prouvée entre l'âge et le risque chez le chat.- à la procédure anesthésique : la qualité de la procédure anesthésique est du ressort du savoir-faire du vétérinaire (chirurgien et anesthésiste) ainsi que des moyens techniques mis à sa disposition (appareils de monitoring et de réanimation).- à l'état de santé du patient avant l'anesthésie : l'histoire et l'examen clinique de l'animal avant l'anesthésie (espèce, race, sexe, âge, tempérament, appareils cardio-vasculaire et respiratoire, système nerveux central, fonction rénale, métabolisme, appareils digestifs et endocrinien, appareil musculo-squelettique) orientent le choix des examens qui devront être pratiqués pour rechercher des anomalies pouvant interférer ou perturber la procédure anesthésique. Un chien accidenté en hémorragie interne présente plus de risque anesthésique qu'une jeune chienne qui se fait stériliser.Le jeûne depuis la veille au soir est une des préconisations à prendre avant une anesthésie pour éviter les vomissements et fausses déglutitions (passage d'aliments dans les poumons).En pratique comment ça se passe ?L'anesthésie de votre animal est une série d'étapes qui vont l'amener de façon la plus sûre vers la narcose.La prémédicationLa prémédication prépare l'animal au passage à l'anesthésie. Plus coopératif, l'animal est alors facilement maintenu par le personnel pour améliorer la sécurité de chacun. Les hormones du stress (comme l'adrénaline) qui ont des effets délétères sur le cœur sont ainsi diminués.Les médicaments utilisés pour la prémédication apportent également une analgésie et améliorent le réveil.En pratique, le vétérinaire administre ces médicaments en injection, soit en intramusculaire, soit après la pose d'un cathéter, en voie intraveineuse.Dans la plupart des cas, cette phase permet au vétérinaire de poser à l'animal une "voie veineuse", c'est-à-dire un cathéter dans la veine pour pouvoir administrer les médicaments de l'anesthésie et au besoin les médicaments de la réanimation.Gestion de la douleur chirurgicaleLa prise en charge de la douleur de l'animal est primordiale en anesthésie, en effet, la douleur chirurgicale non gérée est à l'origine de bien des méfaits : dépression immunitaire, hyperthermie, déficit cardio-respiratoire, augmentation des besoins métaboliques, troubles gastro-intestinaux, difficultés d'alimentation, automutilation, cicatrisation retardée et infections en enfin douleur postopératoire chronique. Cette douleur chronique postopératoire est associée à la sévérité de la chirurgie (en fonction de la durée chirurgicale et de la douleur engendrée) et à des facteurs individuels : l'analgésie chirurgicale utilise différents moyens et différentes molécules pour s'adapter à l'intensité et à la durée de la douleur et à l'individu.- Anesthésie locale : il s'agit d'insensibiliser la zone qui va être le lieu de la chirurgie : cette technique bloque la transmission de l'information nerveuse douloureuse vers le cerveau et réduit significativement l'apparition de douleurs postopératoires chroniques.- Anti-inflammatoires : ils agissent sur le site de la lésion et diminuent la sensation douloureuse.- Morphiniques : ils agissent à de nombreux étages de la douleur et sont particulièrement bénéfiques car ils sont très sûrs pour l'animal.- Autres : médicaments de la prémédication et anesthésiques à très faibles doses. Ils participent à la gestion de la douleur et potentialisent l'action de toutes les autres molécules.L'inductionL'induction est de le passage de l'état d'équilibre de conscience à l'état d'équilibre d'inconscience, et constitue un stress pour l'organisme. Il s'agit de l'étape critique de l'anesthésie générale.Les risques de l'induction, davantage inhérents aux pratiques qu'aux médicaments, sont limités par la check-list de l'anesthésie : examens cliniques et complémentaires, mise à jeun, réanimation, prémédication, abord veineux, perfusion, sécurisation des voies respiratoires par pose d'une sonde trachéale et protocoles raisonnés et adaptés.L'induction peut suffire au geste envisagé, sinon elle sera relayée par un agent de la narcose par voie veineuse ou respiratoire.L'induction se réalise par injection intraveineuse dans le cathéter ou par voie intramusculaire dans certains cas.Entretien de l'anesthésie- Anesthésie fixe : le médicament anesthésique est administré par voie intraveineuse.- Anesthésie gazeuse : le médicament anesthésique est administré au moyen d'une sonde trachéale par voie respiratoire.Le choix du type d'anesthésie dépend de l'état de santé de l'animal et de l'intervention chirurgicale.Le réveil de l'anesthésieLa durée et la qualité du réveil dépendent de l'intervention pratiquée, de sa durée, de l'état de santé et corporel de l'animal et du protocole anesthésique utilisé. Il s'agit d'une période critique. Chez le chat, un risque est identifié dans les 3 heures postopératoires.L'action de l'anesthésique doit cesser en fin d'intervention. En anesthésie gazeuse, à partir du moment où l'animal ne respire plus l'anesthésique, il est en phase de réveil ; en anesthésie fixe, le réveil dépend du métabolisme de l'anesthésique et est généralement un peu plus long.Dans tous les cas, il semble raisonnable que votre animal reste sous surveillance de votre vétérinaire dans les 3 heures qui suivent la fin de l'intervention.La réanimationOn désigne sous le terme de réanimation tous les moyens que le vétérinaire met en oeuvre pour éviter un arrêt cardiorespiratoire ou pour pouvoir rapidement le combattre.Ainsi au cours d'une anesthésie, en fonction de l'acte et de l'état de santé de l'animal, le vétérinaire prévoit :- un cathéter pour administrer rapidement des médicaments de la réanimation,- une perfusion pour aider les système cardio-vasculaire, et éventuellement juguler les pertes sanguines,- une sonde trachéale pour aider le système respiratoire, ventiler l'animal et administrer au besoin de l'oxygène,- un tapis chauffant pour maintenir la température corporelle,- des appareils permettant de suivre les fonctions vitales, l'activité du cœur, la respiration et l'oxygénation de l'organisme : stéthoscope œsophagien, électrocardiogramme, appareil de monitoring,...- et toujours le savoir-faire du vétérinaire.Il n'y a pas un bon protocole anesthésique et d'anesthésie sans risque. Cependant, en adaptant au plus juste le protocole anesthésique à votre animal, votre vétérinaire diminue au maximum les risques de cette pratique.
09/02/2023 - Conseils du vétérinaire
Le déménagement du chatToute modification de son espace de chasse ou de son lieu de repos perturbe le chat.En réponse à ces changements, le chat va devoir baliser son nouveau territoire par des jets d'urine, par des griffades, par le dépôt de phéromones territoriales, avec les désagréments qui s'ensuivent pour son maître. Le chat peut aussi en être très affecté et manifester les symptômes d'un anxiété aigüe (refus de s'alimenter, ou parfois boulimie, toilettage jusqu'à l'automutilation, agressivité…). Enfin le chat peut essayer de retrouver son ancien territoire et ses fugues lui font courir le risque d'accident de la route.Il convient donc d'anticiper ces changements de territoire pour que le chat garde ses repères. Dans un premier temps, et dans la mesure du possible, il est préférable de ménager une pièce calme pour le chat pendant la phase des cartons. Ensuite, dès le déménagement, on gardera le chat enfermé dans le nouveau logement pendant au moins 3 semaines, et on traitera les nouveaux locaux avec des phéromones territoriales de synthèse (spray et/ou diffuseur) pour que le chat se sente vite "chez lui". Enfin seulement on le laissera sortir progressivement autour de la maison pour qu'il découvre les abords de son nouveau territoire.Dès le déménagement terminé, il est nécessaire de faire le changement d'adresse de l'animal sur le Fichier ICAD, en renvoyant le volet de la carte de tatouage ou d'identification par puce électronique. Enfin, le déménagement peut modifier le mode de vie du chat et donc modifier ses risques vis-à-vis des maladies infectieuses félines (rage et leucose en particulier). Son programme vaccinal en sera éventuellement modifié.Remarque : en cas de déménagement après d'autres habitants, il peut être utile de traiter préventivement votre chat contre les puces : les œufs de puces laissés par les animaux des anciens occupants peuvent éclore plusieurs mois plus tard…
09/02/2023 - Conseils du vétérinaire
La malpropreté du chat :La malpropreté du chat se caractérise par une libération d’urine en dehors des lieux appropriés. Cela comprend le marquage urinaire et l ‘élimination en dehors du bac. Le marquage urinaire est la conséquence du comportement territorial du chat (contrairement au chien qui a un comportement social). L’élimination de l’urine (miction) sert à vidanger la vessie pleine et est indispensable à la vie.Lors de marquage, le chat – mâle ou femelle – est debout, la queue droite et il produit une faible quantité d’urine en jets horizontaux sur un support vertical. La miction s’accompagne de miaulements, d’une forte tension émotionnelle et se termine sans recouvrement des urines.Pour l’élimination, le chat est accroupi. Le volume d’urine est en général plus important et le support, de texture meuble, est horizontal. La miction ne s ‘accompagne pas de miaulements. La séquence débute par du grattage et se termine par la recouvrement des urines.Le marquage est lié à la présence de « l’autre ».Le marquage urinaire, en association avec le grattage et le marquage facial, permet au chat de construire son environnement. Que sa signification soit sexuelle ou qu’il s’agisse de la « marque d’entrée » dans certains champs territoriaux, il est avant tout lié à la présence de « l’autre ». Toute désorganisation du territoire peut être à l’origine de marquage urinaire :- Disparition des phéromones de familiarisation (marquage facial), par exemple lors de nettoyage, d’un renouvellement de peinture, d’un déménagement, d’un déplacement de mobilier,- Intrusion ou proximité d’un intrus dans la maison (qu’il s’agisse d’un chat, d’un homme ou d’un chien). Il faut ainsi faire attention aux chats qui pénètrent dans les lieux par la chatière en l’absence des propriétaires, mais également à ceux qui restent dehors tout en étant visibles de l’intérieur (par une porte ou une fenêtre),- Surpopulation,- Anxiété : inadaptation du milieu de vie, mode de distribution alimentaire erroné.Le traitement consiste à éliminer la cause primitive et à réorganiser le territoire.Dans un premier temps, une restriction de l’espace > un petit territoire est plus facile à structurer et peut permettre une amélioration rapide.L’utilisation d’un analogue des phéromones faciales est une aide précieuse,Dans certains cas de détresse, le recours à un anxiolytique ou un anti-dépresseur peut se révéler utile.Élimination :Tout trouble de l’élimination doit faire l’objet d’un examen clinique. En effet, dans de nombreux cas, le chat malpropre présente des troubles organiques (cystite, calculs urinaires, insuffisance rénale), même en l’absence de tout autre signe clinique que la malpropreté.Par ailleurs, le chat utilise naturellement plusieurs lieux d’élimination, avec comme exigences l’accès à un endroit calme et propre, et la présence d’un support meuble permettant le grattage et l’enfouissement. Ainsi, lorsque l’animal n’a pas voulu ou pas pu aller dans sa caisse ou à l’extérieur, et à été conduit à uriner dans un lieu inadéquat pour le propriétaire, mais adapté pour lui, il peut en faire un lieu d’élimination secondaire, voire principal, sans présenter le moindre trouble. Les couettes de lit et les tas de linge sont des exemples parfaits.Le traitement consiste alors à soigner l’éventuelle cause organique (urinaire, rénale, articulaire, etc) à faire disparaître les raisons qui ont poussé le chat à uriner ailleurs, à réorganiser le ou les lieux d’élimination. Dans tous les cas, on laissera à disposition des bacs à litière (plus d’un par chat et par étage d’habitation) très régulièrement nettoyés. L’urine du chat étant en général stérile, il ne faut pas utiliser de Javel pour nettoyer ces urines, car l’odeur de Javel incite le chat à uriner ! Au contraire, on pulvérisera sur le lieu de malpropreté, après l’avoir nettoyé, un désodorisant ménager, dont l’odeur masquera pour le chat l’odeur de sa propre urine.
27/01/2023 - Conseils du vétérinaire
Les bases pour une bonne éducation :Les problèmes d’éducation et donc le comportement désagréable des chiens sont souvent la cause de bien des rejets, voire des abandons de nos animaux de compagnie. En effet qui supportera un animal qui fait des dégâts à longueur de journée, qui fugue sans arrêt, qui se montre agressif, ou qui simplement n’en fait qu’à sa guise…C’est dès le plus jeune âge, en lui donnant une éducation rigoureuse, que vous ferez de votre chien un animal agréable à vivre. Les mauvaises habitudes sont bien plus longues à rectifier que de prendre dès le début le temps d’éduquer votre chien. Il n’est pas nécessaire d’apprendre à votre animal une quantité astronomique d’ordres, mais seulement de lui faire assimiler les ordres simples de base, et surtout de lui faire comprendre que c’est vous qui êtes le maître !Il est crucial de commencer l’éducation dès que le chiot arrive chez vous. Les chiots apprennent très vite, il est donc important qu’ils assimilent les bonnes manières immédiatement.L’éducation du chien consiste à lui faire assimiler un certain nombre de comportements indispensables à la réalisation d’un comportement typiquement canin une fois adulte, mais aussi une intégration dans le « monde des hommes ».En effet, l’éducation ou le dressage vont mettre en place des comportements qui n’ont fondamentalement pas de raison d’être dans un monde « chien », mais qui sont indispensables pour que des hommes et chiens vivent en harmonie. Mais nos animaux se sont formidablement bien adaptés à vivre avec nous et sont en général capables d’apprendre rapidement un certain nombre de comportements si l’on s’y prend correctement. La hiérarchie :Il faut bien comprendre que le chien est un animal de meute. Vous voulez l’intégrer dans votre famille, donc dans votre meute. Mais le chien doit considérer toute la famille comme supérieure à lui dans la hiérarchie de la meute, faute de quoi les conflits surviendront. Il faut bien faire attention de ne pas considérer votre animal comme votre « bébé », vous n’êtes ni son « papa » ni sa « maman », c’est un animal qui doit garder sa place en tant que tel. Cela ne le rendra pas malheureux, bien au contraire, l’animal a besoin de sentir se place bien définie, quelle qu’elle soit. La hiérarchie va s’installer grâce à l’accès prioritaire à certains domaines :La nourriture :L’animal mange en dernier, ne partage pas vos repas. Il est important que votre animal ait un lieu défini où il prendra ses repas. Ne le laissez pas venir perturber votre propre repas, il doit à ce moment-là rester tranquille dans son coin, vous ne devez pas le solliciter. Une fois votre repas terminé, donnez-lui à manger dans sa gamelle, située de préférence dans un endroit isolé de votre table et tranquille. Le coucher :Le chien doit avoir son coin, tranquille et isolé. Même s’il est avec vous, ne le laissez pas s’installer dans des endroits stratégiques d’où il donne l’impression de surveiller tout ce qui se passe dans la maison (au milieu du couloir, en hauteur sur le canapé…). Vous pouvez sans problème lui interdire certaines pièces, donner des limites à son espace vital. Installez-lui un coussin ou un panier dans un lieu où il sera tranquille, où il pourra se réfugier et où vous l’enverrez quand vous ne le voulez pas autour de vous, comme par exemple au moment des repas. En aucun cas son lieu de couchage doit être… votre lit !Le jeu :Un chiot a besoin de jouer et de se défouler, mais il doit avoir ses jouets et non pas décider que telle chose lui plaît. Vous pouvez très bien ranger ses jouets dans un lieu précis. S’il prend autre chose, allez à cet endroit avec lui, reprenez-lui l’objet qu’il a choisi et donnez-lui son jouet à la place. Il finira par aller chercher de lui-même « ses » jouets. Prenez tout de même du temps pour jouer avec lui, en faisant bien attention à décider vous-même du moment voulu et non pas de toujours répondre aux sollicitations de votre animal. L’attention :Les caresses, les jeux, les balades, toutes les activités qui demandent que votre attention soit dédiée exclusivement à votre animal doivent venir de vous. Ne laissez pas votre chien prendre l’initiative. S’il le fait, ignorez le, puis occupez-vous de lui une dizaine de minutes plus tard. Cette fois, l’intention viendra de vous et vous posera en chef de meute qui décide des activités.En suivant ces quelques indications, vous ferez bien comprendre à votre animal que vous êtes le maître et que c’est vous qui décidez. Il vous sera d’autant plus facile de lui apprendre quelques ordres simples.L’apprentissage :En fonction de la vie que vous menez, le nombre d’ordres à votre animal peut être variable. Quels qu’ils soient, les mêmes règles de bases s’appliqueront.Récompenser les bons comportements.Les chiens régissent de façon positives aux récompenses, nourriture, compliments, caresses… Chaque fois que le chiot fait quelque chose de bien, de façon spontanée ou non, il faut le récompenser pour l’inciter à le faire à nouveau.Par exemple si vous avez laissé votre chiot un moment seul à la maison et qu’il a été propre, inutile de le féliciter pour ces heures passées sans dégâts, mais si vous le sortez en arrivant et qu’il fait ses besoins dehors, c’est le moment de le récompenser.Éviter ou ignorer les mauvais comportements.La distinction claire entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas doit être établie. Lors de grosse catastrophe, ne donner pas à votre animal l’impression d’y faire beaucoup de cas, car le chiot prendrait cela comme une façon de réussie de se faire remarquer. Par exemple, lors d’une absence, il a fait ses besoins partout, en arrivent faite comme si de rien n’était (pas si facile!!!), mettez-le dehors et nettoyez les dégâts hors de sa vue. Le gronder ne sert à rien d’autant que la sanction, comme la récompense, doit être immédiate.Il joue avec un objet autorisé, récupérez-le simplement et donnez-lui immédiatement son jouet à la place.Interrompre si nécessaire. En cas de comportement mauvais, excessif ou dangereux, interrompez l’animal immédiatement d’une voix sèche et ferme, un « NON » strict suffit. Hurler et faire de longs discours ne sert à rien. Non, votre animal ne comprends pas « tout » ce que vous dites…Pour chaque apprentissage, l’association de ses 3 règles simples suffit à faire comprendre à votre animal les limites de ce qui lui est autorisé et les ordres qui lui sont demandés.Par exemple, vous le faîtes marcher en laisse, il a tendance à tirer, ramener le vers vous d’un geste ferme, avec un « NON » strict si besoin, dès qu’il fait quelques pas tranquillement à côté de vous, félicitez-le bien.On ne peut pas détailler la marche à suivre pour chaque ordre que l’on veut inculquer à son animal, mais suivre ces règles de base vous aidera à en faire un chien agréable à vivre. Certains animaux sont plus ou moins faciles à éduquer ; il ne faut pas hésiter à se faire aider si les difficultés vous dépassent. Demandez conseil à votre vétérinaire ou inscrivez-vous dans un club d’éducation qui vous aidera à faire assimiler à votre animal les premiers ordres et surtout vous aidera à avoir la bonne réaction. Surtout, n’attendez pas que votre animal soit plus vieux et ait pris trop de mauvaises habitudes.Gardez en tête que votre chien reste un animal, que vous devez être le maître : votre chien doit s’adapter à vivre chez vous et non vous à vivre chez votre chien !