Toute modification de son espace de chasse ou de son lieu de repos perturbe le chat.
En réponse à ces changements, le chat va devoir baliser son nouveau territoire par des jets d'urine, par des griffades, par le dépôt de phéromones territoriales, avec les désagréments qui s'ensuivent pour son maître. Le chat peut aussi en être très affecté et manifester les symptômes d'un anxiété aigüe (refus de s'alimenter, ou parfois boulimie, toilettage jusqu'à l'automutilation, agressivité…). Enfin le chat peut essayer de retrouver son ancien territoire et ses fugues lui font courir le risque d'accident de la route.
Il convient donc d'anticiper ces changements de territoire pour que le chat garde ses repères. Dans un premier temps, et dans la mesure du possible, il est préférable de ménager une pièce calme pour le chat pendant la phase des cartons.
Ensuite, dès le déménagement, on gardera le chat enfermé dans le nouveau logement pendant au moins 3 semaines, et on traitera les nouveaux locaux avec des phéromones territoriales de synthèse (spray et/ou diffuseur) pour que le chat se sente vite "chez lui". Enfin seulement on le laissera sortir progressivement autour de la maison pour qu'il découvre les abords de son nouveau territoire.
Dès le déménagement terminé, il est nécessaire de faire le changement d'adresse de l'animal sur le Fichier ICAD, en renvoyant le volet de la carte de tatouage ou d'identification par puce électronique.
Enfin, le déménagement peut modifier le mode de vie du chat et donc modifier ses risques vis-à-vis des maladies infectieuses félines (rage et leucose en particulier). Son programme vaccinal en sera éventuellement modifié.
Remarque : en cas de déménagement après d'autres habitants, il peut être utile de traiter préventivement votre chat contre les puces : les œufs de puces laissés par les animaux des anciens occupants peuvent éclore plusieurs mois plus tard…
09/02/2023 - Conseils du vétérinaire
La malpropreté du chat :La malpropreté du chat se caractérise par une libération d’urine en dehors des lieux appropriés. Cela comprend le marquage urinaire et l ‘élimination en dehors du bac. Le marquage urinaire est la conséquence du comportement territorial du chat (contrairement au chien qui a un comportement social). L’élimination de l’urine (miction) sert à vidanger la vessie pleine et est indispensable à la vie.Lors de marquage, le chat – mâle ou femelle – est debout, la queue droite et il produit une faible quantité d’urine en jets horizontaux sur un support vertical. La miction s’accompagne de miaulements, d’une forte tension émotionnelle et se termine sans recouvrement des urines.Pour l’élimination, le chat est accroupi. Le volume d’urine est en général plus important et le support, de texture meuble, est horizontal. La miction ne s ‘accompagne pas de miaulements. La séquence débute par du grattage et se termine par la recouvrement des urines.Le marquage est lié à la présence de « l’autre ».Le marquage urinaire, en association avec le grattage et le marquage facial, permet au chat de construire son environnement. Que sa signification soit sexuelle ou qu’il s’agisse de la « marque d’entrée » dans certains champs territoriaux, il est avant tout lié à la présence de « l’autre ». Toute désorganisation du territoire peut être à l’origine de marquage urinaire :- Disparition des phéromones de familiarisation (marquage facial), par exemple lors de nettoyage, d’un renouvellement de peinture, d’un déménagement, d’un déplacement de mobilier,- Intrusion ou proximité d’un intrus dans la maison (qu’il s’agisse d’un chat, d’un homme ou d’un chien). Il faut ainsi faire attention aux chats qui pénètrent dans les lieux par la chatière en l’absence des propriétaires, mais également à ceux qui restent dehors tout en étant visibles de l’intérieur (par une porte ou une fenêtre),- Surpopulation,- Anxiété : inadaptation du milieu de vie, mode de distribution alimentaire erroné.Le traitement consiste à éliminer la cause primitive et à réorganiser le territoire.Dans un premier temps, une restriction de l’espace > un petit territoire est plus facile à structurer et peut permettre une amélioration rapide.L’utilisation d’un analogue des phéromones faciales est une aide précieuse,Dans certains cas de détresse, le recours à un anxiolytique ou un anti-dépresseur peut se révéler utile.Élimination :Tout trouble de l’élimination doit faire l’objet d’un examen clinique. En effet, dans de nombreux cas, le chat malpropre présente des troubles organiques (cystite, calculs urinaires, insuffisance rénale), même en l’absence de tout autre signe clinique que la malpropreté.Par ailleurs, le chat utilise naturellement plusieurs lieux d’élimination, avec comme exigences l’accès à un endroit calme et propre, et la présence d’un support meuble permettant le grattage et l’enfouissement. Ainsi, lorsque l’animal n’a pas voulu ou pas pu aller dans sa caisse ou à l’extérieur, et à été conduit à uriner dans un lieu inadéquat pour le propriétaire, mais adapté pour lui, il peut en faire un lieu d’élimination secondaire, voire principal, sans présenter le moindre trouble. Les couettes de lit et les tas de linge sont des exemples parfaits.Le traitement consiste alors à soigner l’éventuelle cause organique (urinaire, rénale, articulaire, etc) à faire disparaître les raisons qui ont poussé le chat à uriner ailleurs, à réorganiser le ou les lieux d’élimination. Dans tous les cas, on laissera à disposition des bacs à litière (plus d’un par chat et par étage d’habitation) très régulièrement nettoyés. L’urine du chat étant en général stérile, il ne faut pas utiliser de Javel pour nettoyer ces urines, car l’odeur de Javel incite le chat à uriner ! Au contraire, on pulvérisera sur le lieu de malpropreté, après l’avoir nettoyé, un désodorisant ménager, dont l’odeur masquera pour le chat l’odeur de sa propre urine.
27/01/2023 - Conseils du vétérinaire
Les bases pour une bonne éducation :Les problèmes d’éducation et donc le comportement désagréable des chiens sont souvent la cause de bien des rejets, voire des abandons de nos animaux de compagnie. En effet qui supportera un animal qui fait des dégâts à longueur de journée, qui fugue sans arrêt, qui se montre agressif, ou qui simplement n’en fait qu’à sa guise…C’est dès le plus jeune âge, en lui donnant une éducation rigoureuse, que vous ferez de votre chien un animal agréable à vivre. Les mauvaises habitudes sont bien plus longues à rectifier que de prendre dès le début le temps d’éduquer votre chien. Il n’est pas nécessaire d’apprendre à votre animal une quantité astronomique d’ordres, mais seulement de lui faire assimiler les ordres simples de base, et surtout de lui faire comprendre que c’est vous qui êtes le maître !Il est crucial de commencer l’éducation dès que le chiot arrive chez vous. Les chiots apprennent très vite, il est donc important qu’ils assimilent les bonnes manières immédiatement.L’éducation du chien consiste à lui faire assimiler un certain nombre de comportements indispensables à la réalisation d’un comportement typiquement canin une fois adulte, mais aussi une intégration dans le « monde des hommes ».En effet, l’éducation ou le dressage vont mettre en place des comportements qui n’ont fondamentalement pas de raison d’être dans un monde « chien », mais qui sont indispensables pour que des hommes et chiens vivent en harmonie. Mais nos animaux se sont formidablement bien adaptés à vivre avec nous et sont en général capables d’apprendre rapidement un certain nombre de comportements si l’on s’y prend correctement. La hiérarchie :Il faut bien comprendre que le chien est un animal de meute. Vous voulez l’intégrer dans votre famille, donc dans votre meute. Mais le chien doit considérer toute la famille comme supérieure à lui dans la hiérarchie de la meute, faute de quoi les conflits surviendront. Il faut bien faire attention de ne pas considérer votre animal comme votre « bébé », vous n’êtes ni son « papa » ni sa « maman », c’est un animal qui doit garder sa place en tant que tel. Cela ne le rendra pas malheureux, bien au contraire, l’animal a besoin de sentir se place bien définie, quelle qu’elle soit. La hiérarchie va s’installer grâce à l’accès prioritaire à certains domaines :La nourriture :L’animal mange en dernier, ne partage pas vos repas. Il est important que votre animal ait un lieu défini où il prendra ses repas. Ne le laissez pas venir perturber votre propre repas, il doit à ce moment-là rester tranquille dans son coin, vous ne devez pas le solliciter. Une fois votre repas terminé, donnez-lui à manger dans sa gamelle, située de préférence dans un endroit isolé de votre table et tranquille. Le coucher :Le chien doit avoir son coin, tranquille et isolé. Même s’il est avec vous, ne le laissez pas s’installer dans des endroits stratégiques d’où il donne l’impression de surveiller tout ce qui se passe dans la maison (au milieu du couloir, en hauteur sur le canapé…). Vous pouvez sans problème lui interdire certaines pièces, donner des limites à son espace vital. Installez-lui un coussin ou un panier dans un lieu où il sera tranquille, où il pourra se réfugier et où vous l’enverrez quand vous ne le voulez pas autour de vous, comme par exemple au moment des repas. En aucun cas son lieu de couchage doit être… votre lit !Le jeu :Un chiot a besoin de jouer et de se défouler, mais il doit avoir ses jouets et non pas décider que telle chose lui plaît. Vous pouvez très bien ranger ses jouets dans un lieu précis. S’il prend autre chose, allez à cet endroit avec lui, reprenez-lui l’objet qu’il a choisi et donnez-lui son jouet à la place. Il finira par aller chercher de lui-même « ses » jouets. Prenez tout de même du temps pour jouer avec lui, en faisant bien attention à décider vous-même du moment voulu et non pas de toujours répondre aux sollicitations de votre animal. L’attention :Les caresses, les jeux, les balades, toutes les activités qui demandent que votre attention soit dédiée exclusivement à votre animal doivent venir de vous. Ne laissez pas votre chien prendre l’initiative. S’il le fait, ignorez le, puis occupez-vous de lui une dizaine de minutes plus tard. Cette fois, l’intention viendra de vous et vous posera en chef de meute qui décide des activités.En suivant ces quelques indications, vous ferez bien comprendre à votre animal que vous êtes le maître et que c’est vous qui décidez. Il vous sera d’autant plus facile de lui apprendre quelques ordres simples.L’apprentissage :En fonction de la vie que vous menez, le nombre d’ordres à votre animal peut être variable. Quels qu’ils soient, les mêmes règles de bases s’appliqueront.Récompenser les bons comportements.Les chiens régissent de façon positives aux récompenses, nourriture, compliments, caresses… Chaque fois que le chiot fait quelque chose de bien, de façon spontanée ou non, il faut le récompenser pour l’inciter à le faire à nouveau.Par exemple si vous avez laissé votre chiot un moment seul à la maison et qu’il a été propre, inutile de le féliciter pour ces heures passées sans dégâts, mais si vous le sortez en arrivant et qu’il fait ses besoins dehors, c’est le moment de le récompenser.Éviter ou ignorer les mauvais comportements.La distinction claire entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas doit être établie. Lors de grosse catastrophe, ne donner pas à votre animal l’impression d’y faire beaucoup de cas, car le chiot prendrait cela comme une façon de réussie de se faire remarquer. Par exemple, lors d’une absence, il a fait ses besoins partout, en arrivent faite comme si de rien n’était (pas si facile!!!), mettez-le dehors et nettoyez les dégâts hors de sa vue. Le gronder ne sert à rien d’autant que la sanction, comme la récompense, doit être immédiate.Il joue avec un objet autorisé, récupérez-le simplement et donnez-lui immédiatement son jouet à la place.Interrompre si nécessaire. En cas de comportement mauvais, excessif ou dangereux, interrompez l’animal immédiatement d’une voix sèche et ferme, un « NON » strict suffit. Hurler et faire de longs discours ne sert à rien. Non, votre animal ne comprends pas « tout » ce que vous dites…Pour chaque apprentissage, l’association de ses 3 règles simples suffit à faire comprendre à votre animal les limites de ce qui lui est autorisé et les ordres qui lui sont demandés.Par exemple, vous le faîtes marcher en laisse, il a tendance à tirer, ramener le vers vous d’un geste ferme, avec un « NON » strict si besoin, dès qu’il fait quelques pas tranquillement à côté de vous, félicitez-le bien.On ne peut pas détailler la marche à suivre pour chaque ordre que l’on veut inculquer à son animal, mais suivre ces règles de base vous aidera à en faire un chien agréable à vivre. Certains animaux sont plus ou moins faciles à éduquer ; il ne faut pas hésiter à se faire aider si les difficultés vous dépassent. Demandez conseil à votre vétérinaire ou inscrivez-vous dans un club d’éducation qui vous aidera à faire assimiler à votre animal les premiers ordres et surtout vous aidera à avoir la bonne réaction. Surtout, n’attendez pas que votre animal soit plus vieux et ait pris trop de mauvaises habitudes.Gardez en tête que votre chien reste un animal, que vous devez être le maître : votre chien doit s’adapter à vivre chez vous et non vous à vivre chez votre chien !